AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : Rapports de force
C’est un peu « open-bar » pour tout, mais pas pour contester la politique du gouvernement. Les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public restent interdits, au moins jusqu’au 22 juin, prochaine étape du déconfinement. Fort d’une épidémie qui n’a pas réellement progressé depuis le 11 mai, Édouard Philippe a annoncé ce jeudi de nouvelles levées de restrictions. Ainsi, fini la règle des 100 km, fini la fermeture des parcs et jardins, celle des hébergements touristiques ou l’impossibilité de se rendre en Italie à partir du 2 juin.
Autres lieux concernés par la levée des restrictions : les bars et restaurants. Là, peu d’obligations pour un secteur essentiel, a-t-il été rappelé par l’exécutif. Juste celle du port du masque pour les clients comme pour le personnel, lors des déplacements dans le lieu. Même à l’intérieur, dans un espace clos. Autre obligation : pas de table de plus de 10 personnes et une distance d’un mètre, non entre les personnes, mais entre les tables, à l’intérieur comme à l’extérieur. Par contre, dans la rue, à l’air libre, il ne sera toujours pas possible de se rassembler à plus de 10 personnes. Et donc de manifester.
Pourtant, les gymnases ouvrent. Les piscines aussi. Le port du masque et du tuba sera-t-il obligatoire ? Plus sérieusement, mais de façon difficilement compréhensible hors des contingences économiques, une nouvelle jauge a été fixée à 5000 personnes pour les événements culturels organisés. Si depuis le 11 mai, certains rassemblements n’ont pas été interdits ou dispersés, principalement ceux devant les hôpitaux, d’autres ont fait l’objet de pressions préfectorales et de répression policière.
Samedi 30 mai, plusieurs manifestations, dont celle de la marche des solidarités à Paris, sont interdites. Une situation qui devrait durer jusqu’au 22 juin, à moins que le recours intenté par la Ligue des droits de l’homme, en début de semaine, n’oblige le gouvernement à modifier sa copie.