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SOURCE : France bleu
Selon un sondage Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et les chaînes parlementaires, 43% des abstentionnistes ont renoncé à voter au second tour des élections municipales dimanche à cause du “risque d’attraper le Covid-19”. Le scrutin a été marqué par une abstention record.
Trois mois après un premier tour déjà chamboulé par la crise du coronavirus, le deuxième tour des élections municipales dimanche a été marqué par un taux d’abstention record, autour des 60%, soit environ 12 points de plus que pour le second tour de 2014. Les précautions sanitaires exceptionnelles et le port du masque obligatoire dans les bureaux de vote n’ont semble-t-il pas suffi à rassurer les électeurs. Selon une enquête Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et les chaînes parlementaires *, 43% des abstentionnistes ont évoqué le “risque d’attraper le Covid-19 en [se] rendant dans un bureau de vote” pour justifier leur choix de ne pas voter.
Les jeunes et les ouvriers se sont massivement abstenus
Parmi les autres raisons invoquées par les sondés, le fait que cette élection ne change rien à leur vie quotidienne (38%). 27% des abstentionnistes ont expliqué avoir renoncé à voter car ils n’ont été séduits par aucune liste et 25% parce qu’ils ont “d’autres préoccupations en ce moment”. 24% souhaitaient manifester leur “mécontentement à l’égard des hommes politiques en général et 22% n’ont pas voté parce que, dans leur commune, “les résultats sont connus d’avance” (les sondés pouvaient donner trois réponses).
D’après cette enquête, les 18-34 ans (72%) se sont davantage abstenus que les plus de 60 ans (43%). 70% des ouvriers ne se sont pas rendus aux urnes, davantage que les employés (65%), les professions intermédiaires (61%), les cadres (54%) et les retraités (seulement 42% d’abstention).
Selon Ipsos / Sopra Steria pourtant, 75% des Français se disent intéressés par les élections municipales, soit un point de plus qu’au premier tour le 15 mars.