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SOURCE : Huffington Post
“Ces gens-là ne vivent pas dans le même monde que nous.” Du côté de l’usine Michelin de La Roche-sur-Yon, la colère était vive ce samedi. Interrogés par France Bleu Vendée, les salariés licenciés de l’entreprise n’en revenaient toujours pas: ils allaient devoir rembourser à Michelin les pneus de leur voiture personnelle acquis à des prix préférentiels.
Chaque année, tous les salariés du groupe peuvent effectivement acquérir un jeu de quatre pneus de la marque pour équiper leur véhicule personnel. Et ce pour un prix équivalent à 25% de celui payé par le public.
Face à l’émoi suscité par cette affaire, la direction a finalement révisé son jugement. “Le groupe a examiné la question ce samedi et les salariés pourront garder leurs pneus”, a fait savoir la communication de Michelin à Ouest-France.
“C’est très petit”
La fin d’une polémique dont le spécialiste des pneus se serait bien passé. Dans le cadre de la négociation autour de la fermeture de l’usine vendéenne, annoncée le 10 octobre 2019, Michelin avaient annoncé aux syndicats que les salariés devraient rendre les pneus. Ou les rembourser. Et ce à un tarif variable selon l’usure, explique le site de la radio locale.
“Nous faire travailler dans le groupe Michelin et nous faire payer des pneus lorsqu’on est licenciés, c’est très petit”, s’agaçait Anthony Guilloteau, délégué syndical CGT, toujours auprès de France Bleu.
Touchée par les difficultés du marché et la concurrence des pneus asiatiques à bas coûts, la marque au Bibendum a également annoncé la fermeture d’ici à 2021 de son usine de Bamberg en Allemagne, qui emploie 858 salariés.
Michelin emploie plus de 125.000 personnes et exploite 67 usines de pneumatiques qui ensemble ont produit environ 190 millions de pneus en 2018, d’après Michelin.