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SOURCE : NPA
Par Samir Larabi. 19 février 2019-19 février 2020, déjà une année est passée depuis le début du processus révolutionnaire en cours. Jamais le pays n’a connu dans son histoire et dans le répertoire des mouvements sociaux, n’a jamais connu un mouvement populaire aussi dense et qui dure autant dans le temps. Un mouvement interclassiste qui regroupe toutes les catégories sociales, dont les classes moyennes et les couches populaires déshéritées demeurent le fer de lance de ce Hirak populaire.
Certes, le déclenchement de ce processus est lié essentiellement au sursaut de dignité des Algériens face à un mandat de trop de Bouteflika, mais le peuple s’est révolté aussi contre ce que représente le « Bouteflikisme » comme système de répression, de prédation des richesses nationales et de soumission à l’impérialisme.
Déjà, depuis 2012, le régime s’est montré très agressif vis-à-vis des contestataires de tous bords et toutes velléités de contestation sociale, notamment des syndicats. Agressif sur le plan social avec ses plans d’austérité, de précarité sociale, de prédation aux profits des patrons « oligarques » et des multinationales. Pire encore, le régime s’apprêtait à revoir le Code du travail et revoir à la baisse des transferts sociaux. Les lois de finances adoptées par le Parlement depuis 2016 consacrent ce choix libéral hostile aux travailleurs et aux couches populaires. C’est cette somme de pratiques et de contradictions, conjuguées à la tentative du passage en force du 5ème mandat qui sont à la source de ce large mouvement contestataire national.