Corona pour le patronat, mort subite pour le salariat ?

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : NPA

 

Bruno Le Maire n’en rate pas une pour mettre la pression aux salariéEs et leur mentir. Vendredi matin, le ministre de l’Économie a appelé les entreprises à verser une prime défiscalisée de 1000 euros à ceux qui «ont eu le courage de se rendre sur leur lieu de travail». Il s’agit en réalité de la prime Macron… et d’un appel à prendre des risques pour sa santé en échange d’une prime. C’est indécent.

Les fake news de Le Maire

Suite aux mesures de confinement, le gouvernement affirme que « les salariés ne perdront pas un centime » (Bruno Le Maire). Il ment :

– les salarié(e)s en chômage partiel toucheront 84% du net (70% du brut), soit une baisse de salaire de 16%

– les parents contraints de garder leurs enfants percevront 90% de leur rémunération

– les travailleurs indépendants seront indemnisés à 80% de leur rémunération (sans autre précision)

Par contre, les entreprises en chômage partiel seront intégralement remboursées par l’État, sans verser un centime, donc indemnisées à 100%… par nos impôts.

Nous voulons le paiement à 100% des jours non travaillés, pour toutes et tous !

Pressions généralisées sur les salariéEs

Suite aux inquiétudes du Medef qui se plaint que des salariés exercent leur droit de retrait pour protéger leur santé (et même leur vie), Bruno Le Maire a menacé sur tous les médias : « J’invite les salariés dont les entreprises sont ouvertes à se rendre sur leur lieu de travail ». L’inverse du confinement. Qui ne s’applique donc pas à celles et ceux qui se rendent à leur travail pour que les patrons continuent à faire leur beurre comme si de rien n’était. Comme à PSA, où une cinquantaines de cas de coronavirus ont été avérés, ce n’est que sous la pression des salariés et de leurs organisations syndicales que des entreprises se sont résolues à fermer. Par contre de nombreux secteurs non indispensables (chantiers navals, équipementiers auto …) continuent à tourner. Amazon ou Leclerc menacent même de sanctions les salariés qui ne viendraient pas travailler.

Ces multinationales ne seront pas sanctionnées, mais sortir « sans motif » est pénalisé par une amende de 135 à 375 euros. Les sommes récoltées (un million d’euros en 48h) ne financeront pas l’hôpital public ; elles seront reversées par l’Etat aux entreprises capitalistes pour éponger leurs pertes financières. Aujourd’hui plus qu’hier, nos vies valent plus que leurs profits !

CorrespondantEs


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