Auchan, une formidable entreprise familiale, catholique et surtout capitaliste

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SOURCE : NPA

Même si l’heure est à la crise sanitaire, les montres de la direction du groupe restent bloquées sur l’urgence financière, et ils n’hésitent pas à utiliser les salariés comme de la vulgaire chair à pognon, au détriment de leur santé et de leur sécurité.

Les résultats financiers de l’entreprise ne suffisant plus pour satisfaire l’appétit débordant des Mulliez (une des familles les plus riches de France), la pression est mise sur les magasins non rentables les mettant en demeure de dégager du bénéfice, les salariés devenant une vulgaire variable d’ajustement.

Notre magasin du Puy-de-Dôme magasin fait partie de ce plan appelé «renaissance». Depuis deux semaines, nous ne lâchons pas notre direction pour mettre en place des gants, du gel hydro et des masques pour toutes et tous. La direction refusait que les hôte(sse)s de caisse portent des gants. Ils ont cédé sous la pression des salariéEs et des élus CGT (syndicat minoritaire et de lutte contrairement à la CFTC, syndicat maison et de résignation). Première maigre victoire mais qui en a appelé d’autres car nous étions à l’unisson avec les salariés subissant de plein fouet le virus : pression des clients, angoisse, dégradation des conditions de travail, aucune mise en sécurité, compassion hiérarchique inexistante, etc..

Malgré un discours du directeur centré uniquement sur le chiffre d’affaires et la situation économique de notre magasin, et complètement aveugle sur notre sécurité, touTEs ensemble nous avons pu obtenir l’amplitude d’ouverture de l’hyper raccourcie, la fermeture du dimanche, la fermeture des caisses minutes, la pose de plexiglas en caisses, le remplissage des rayons avant ouverture, une prime de risque (reconnaissance de nos conditions dégradées)…

Mais loin d’être terminée, notre lutte continue car ils ne veulent pas distribuer les masques à tous (pourtant en leur possession), refusent de fermer les Supers le dimanche, veulent ouvrir le lundi de Pâques et continuent à minimiser dangereusement les risques pour les salariés. Les travailleuses et les travailleurs, de par l’insécurité sanitaire, ont pris conscience de ce que nous dénonçons depuis des années : 

– leurs profits sont plus importants que nos vies ;

– sans nous, les «riens», les entreprises ne tournent plus ;

– le syndicalisme d’accompagnement ne sert à rien en temps de crise ;

– le système capitaliste ne nous sauvera pas.

L’après-crise ne peut pas être comme avant, il nous appartient à nous toutes et tous de créer une cohésion sociale assez puissante et radicale pour renverser ce système qui a montré son vrai visage au grand jour. 


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