Bruno Piriou : “La gestion de nos villes peut permettre de redonner du sens à la gauche”

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SOURCE : Regards

La ville de Corbeil-Essonnes a été marquée par 25 ans de droite, d’affairisme et de corruption. Ville dirigée par le milliardaire Serge Dassault – décédé en mai 2018 -, elle vient d’être regagnée par Bruno Piriou [sa 5ème candidature à la mairie] qui a pris la tête d’une coalition de gauche, citoyenne et écologiste. Il est l’invité de #LaMidinale.

Bruno Piriou : « La gestion de nos villes peut permettre de redonner du sens à la gauche »

ET À LIRE…

Sur la victoire de la gauche ou défaite de la droite ?
« C’est la défaite de la droite et d’un système. C’est aussi la victoire des citoyens rassemblés, de la gauche et des écologistes. »
« Le débat autour du mot gauche existe et il a du sens. »
« La nécessité de redonner du sens aux valeurs de la gauche est un long chemin dans lequel je me reconnais et je m’inscris. »
« Je suis un homme de la gauche et des écologistes. »
« La gestion de nos territoires peut permettre de redonner du sens à ce mot gauche. »

Sur les 25 ans d’affaires et de corruption à Corbeil-Essonnes
« C’est la 5ème fois que je me présente aux élections municipales. »
« Quand la République ne fonctionne plus, ça laisse place à tous les systèmes. Et nous avions comme maire, la 4ème fortune de France, la 69ème fortune mondiale [Serge Dassult], présent dans la ville et les habitants avaient le sentiment qu’il ne fallait pas se débarrasser d’un milliardaire quand la République ne tient plus ses promesses. » 
« Si la République permet d’avoir un toit, d’aller à l’école, de s’épanouir, d’avoir un travail, l’argent d’un milliardaire peut ne pas être intéressant. C’était l’hypothèse de mon livre. »
« J’ai toujours eu deux adversaires : Serge Dassault et Manuel Valls – député de la circonscription. J’avais deux fronts à combattre et c’était compliqué de construire une majorité quand l’un de mes partenaires était Manuel Valls. »

Sur l’abstention à Corbeil-Essonnes 
« Il y a particulièrement un désespoir dans notre ville. Et la désespérance elle enferme. C’est terrible parce qu’on ne croit plus en rien. »
« Le combat commence maintenant. »
« Si la gauche veut redevenir une perspective, c’est pas la gauche qui doit redevenir une perspective, ce sont les citoyens. »

Sur les enjeux à Corbeil-Essonnes
« Je considère qu’il ne doit pas y avoir d’intermédiaire entre les élus et les citoyens. »
« Il y a l’injustice du RER-D : c’est pas possible que les gens se lèvent à l’aube pour traverser la région parisienne pour un salaire modique. Il va falloir faire de la bataille du RER-D un grand chantier. »
« Il faut aussi faire en sorte qu’on puisse travailler à Corbeil-Essonnes. »
« Il va falloir refaire de la banlieue sud, un territoire où on crée de l’emploi, de la production et des services. »
« Il y a un chantier autour de la démocratie et de la jeunesse. »
« Il faut poursuivre la rénovation urbaine dans nos trois quartiers populaires. »
« J’interpelle la maire de Paris (…) : elle fait tout pour que sa ville réussisse sa transition écologique mais il faut complètement repenser la question du lien entre Paris et la banlieue. »

Sur la ceinture rouge et le communisme municipal
« Je reste fidèle aux idées communistes, à l’intérêt général, aux communs. »
« Il faut s’interroger sérieusement sur les pertes des villes comme Saint-Denis et Aubervilliers. »
« Le chantier du communisme, du commun local, est complètement à repenser. Je m’inscris dans cette perspective mais ça ne peut pas se faire sans les habitants. »
« Il faut relire comment Marx parlait du lien entre les individus et le collectif : il faut soigner les individus pour qu’il y ait du collectif. »

Sur l’écologie à l’échelle communale
« Être écologiste c’est réfléchir à nos émissions carbones dans la façon de gérer la ville. »
« Il nous faut aussi tirer les leçons de la crise du COVID-19 en termes de besoin de proximité. »
« Il y a des questions espace/temps à repenser pour vivre dans nos villes. »
« Il faut repenser la question de l’équilibre de l’aménagement du territoire à l’échelle de nos territoires et de notre pays. »

Sur la construction d’une alternative politique 
« Sur les 47 candidats de notre liste, seuls 8 sont membres d’un parti politique. »
« Les partis politiques, à Corbeil-Essonnes, ont rejoint une dynamique citoyenne. »
« L’idée neuve en politique c’est que les citoyens n’aient plus d’intermédiaires. »
« Les partis politiques enferment et ils doivent arrêter de travailler pour eux-mêmes mais ce pour quoi ils se sont créés. C’est vrai de tous les partis y compris des verts pour lesquels j’ai beaucoup d’estime. »
« J’ai envie de militer pour que les citoyens et les responsables politiques convergent pour repenser ce que peut être une gauche écologiste dans ce pays. »


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