Plan de relance : les 100 milliards d’euros seront étalés sur deux ans

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SOURCE : Les Echos

L’exécutif a prévu que le plan de relance produise ses effets en 2021 et 2022, selon plusieurs sources gouvernementales. Bruno Le Maire se dit prêt à augmenter l’enveloppe consacrée à la transition écologique.

C’est Jean Castex lui-même qui l’a rappelé mercredi lors de son discours de politique générale : « 100 milliards d’euros, ce n’est pas rien », a souligné le Premier ministre à propos du plan de relance que prépare l’exécutif pour la fin de l’été. Il restait à savoir sur quelle période allait s’étaler cet effort budgétaire gigantesque. Selon plusieurs sources gouvernementales, ce plan de relance a été conçu pour faire sentir ses effets sur deux années : ces 100 milliards seront donc déboursés en 2021 et 2022, et pas seulement l’an prochain.

Cet horizon temporel de deux années explique le bazar fiscal provoqué par les annonces de Matignon sur la baisse des impôts de production . Mercredi soir, il avait été dit que la réduction serait de 20 milliards, bien au-dessus des sommes évoquées jusque-là. Mais cette somme correspond à l’enveloppe budgétaire consacrée à cette mesure sur deux années, en 2021 puis en 2022. En réalité, le niveau des impôts de production va donc être réduit de 10 milliards, et ce de façon pérenne.

Améliorer la compétitivité

Le raisonnement vaut pour tous les montants évoqués mercredi lors du discours de politique générale. Devant les députés, Jean Castex avait expliqué que 40 des 100 milliards d’euros du plan de relance seraient consacrés à améliorer la compétitivité de l’appareil productif français . La moitié de cette somme ira donc dans la baisse des impôts de production. Certains montants déjà annoncés en juin pour des plans sectoriels pourraient être inclus dans cette enveloppe consacrée à l’industrie.

Le reste des 100 milliards d’euros sera ventilé en trois blocs d’une taille équivalente : 20 milliards d’euros seront mis sur la table pour la transition écologique – Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a expliqué ce jeudi que ce montant pourrait être revu en hausse – avec notamment un plan de rénovation thermique des bâtiments publics. Il y aura également 20 milliards pour un volet « compétences » (dispositif pour l’emploi des jeunes, formation etc.) et 20 autres milliards pour des mesures de solidarité (dont 6 milliards consacrés à des investissements pour l’hôpital public).

Chiffre ronflant

Cette volonté d’obtenir un chiffre rond et ronflant de 100 milliards peut se comprendre à un moment où les efforts de chaque gouvernement pour contrer les effets économiques de la crise du Covid-19 sont comparés en Europe. De l’autre côté du Rhin, l’Allemagne affiche de façon similaire 130 milliards d’euros de relance , sans que tous les postes de dépenses soient réellement très clairs.

De la même façon, le plan de sauvetage mis en place au printemps avait lui aussi eu tendance à jouer sur l’inflation des chiffres : le gouvernement avait parlé de 460 milliards d’euros, mais seuls 57,5 milliards avaient effectivement creusé le déficit, le reste étant des mesures de trésorerie et des garanties d’Etat sur des prêts.


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