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SOURCE : BFM
La crise liée au coronavirus a fait plonger la croissance américaine en rythme annualisé et de 9,5% par rapport au deuxième trimestre 2019. Les Etats-Unis sont donc officiellement en récession, après deux trimestres de baisse du PIB.
C’est sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Au deuxième trimestre, le PIB des Etats-Unis a reculé de 32,9% en rythme annualisé, terrassé par la crise liée au coronavirus.
Pour rappel, la mesure utilisée aux Etats-Unis pour estimer la croissance est l’évolution en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent, et projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme.
Elle diffère du glissement annuel, qui compare le PIB à celui du même trimestre de l’année précédente. En glissement annuel, le repli est de 9,5% comparable à celles des pays européens également durement affectés par la crise sanitaire et économique.
Les Etats-Unis sont donc officiellement en récession, après deux trimestres de baisse du PIB (il s’est contracté de 5% au 1er trimestre). Cette chute, moins importante que les 35% attendus par les analystes, “reflète la réponse apportée au Covid-19, avec des mesures de confinement imposées en mars et en avril, partiellement compensées par la réouverture d’une partie de l’activité dans certaines régions du pays en mai et juin”, détaille le département du Commerce dans son communiqué.
Hausse des nouveaux chômeurs
A titre de comparaison, le précédent record était le quatrième trimestre de 2008, le PIB réel s’était contracté de 8,4% en rythme annualisé
Cette baisse vertigineuse est largement due à la diminution des dépenses de consommation qui ont dégringolé de 34,6% au deuxième trimestre, en rythme annualisé également.
Les dépenses dans les services, un des secteurs les plus touchés par la crise, ont chuté de 43,5%. Les investissements privés ont chuté de 49%. Sans surprise, les dépenses du gouvernement fédéral ont bondi de 17,4%, en raison de l’aide financière apportée aux ménages et aux entreprises.
Pour l’ensemble de l’année 2020, la baisse attendue est de 6,5%, avant un rebond de 5% en 2021 et une croissance plus modeste (3,5%) l’année suivante, selon les prévisions publiées début juin par la Banque centrale américaine
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le nombre de nouveaux chômeurs est pour la seconde semaine consécutive en hausse avec 1,43 million de personnes supplémentaires inscrites au 25 juillet, un nombre supérieur aux attentes des analystes, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.
Des Etats ont en effet du reconfiner et fermer les commerces à cause de la résurgence de l’épidémie. De quoi peser sur la croissance au troisième trimestre.
La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme un indicateur plus fiable a légèrement progressé à 1.368.500. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s’est élevé à 17,018 millions lors de la semaine au 18 juillet contre 16,151 millions la semaine précédente.