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SOURCE : Insee
Au deuxième trimestre 2020, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse fortement : –13,8 %, après –5,9 % au premier trimestre 2020. Il est ainsi 19,0 % plus bas qu’au deuxième trimestre 2019. L’évolution négative du PIB au premier semestre 2020 est liée à l’arrêt des activités « non essentielles » dans le contexte du confinement mis en place entre mi-mars et début mai. La levée progressive des restrictions conduit à une reprise graduelle de l’activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril.
Les dépenses de consommation des ménages chutent (–11,0 % après –5,8 %) ainsi que la formation brute de capital fixe (FBCF), de manière encore plus prononcée (–17,8 % après –10,3 %). Les dépenses de consommation des administrations publiques sont également en baisse (–8,0 % après –3,5 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks diminue fortement : elle contribue pour –12,0 points à l’évolution du PIB.
Les exportations baissent plus fortement ce trimestre (–25,5 % après –6,1 %) que les importations (–17,3 % après –5,5 %). Au total, le commerce extérieur contribue négativement à la croissance du PIB : –2,3 points, après –0,1 point au trimestre précédent. À l’inverse, les variations de stocks y contribuent positivement (+0,6 point).
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Ce n’est pas une surprise, mais même attendu, l’ampleur du choc de la crise sanitaire du coronavirus Covid-19 sur l’économie française est sans précédent. Selon la première estimation publiéece vendredi matin par l’Insee, le PIB s’est contracté de 13,8 % au deuxième trimestre.
L’Hexagone affiche son troisième trimestre de suite dans le rouge et s’enfonce donc dans l’une de ses plus profondes récessions depuis l’après-guerre. Seule maigre consolation pour l’exécutif, cette chute est au final moins marquée que ce qu’anticipait l’Insee mi-juin. A l’époque, l’institut de la statistique tablait en effet sur un effondrement de 17 %.
L’effet du confinement
Sans surprise, les dépenses de consommation des ménages se sont effondrées de 11 %, après une baisse de 5,8 % au trimestre précédent. Même constat pour l’investissement des entreprises, qui affiche une chute de 17,8 % (après 10,3 % de baisse).
Les échanges extérieurs pénalisés
La mise à l’arrêt forcée de l’économie mondiale se fait aussi sentir dans les échanges extérieurs de l’Hexagone. « Les exportations baissent plus fortement ce trimestre (-25,5 %, après -6,1 %) que les importations (-17,3 %, après -5,5 %) », soulignent ainsi les statisticiens publics.
L’Insee avertit cependant que cette première estimation, en dépit de l’adaptation de sa méthodologie du fait d’un contexte inédit, « reste fragile et est susceptible d’être révisée davantage qu’à l’accoutumée » dans ses prochaines publications.
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