Le “12 septembre” des Gilets Jaunes et de nombreux syndicalistes.

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SOURCE : Arguments pour la lutte sociale

Ce Samedi 12 a donc eu lieu ce que de mauvais commentateurs (comme le dit justement Jérôme Rodrigués sur « Révolution Permanente ») ont cru devoir appeler « le retour » des Gilets jaunes  -qui n’avaient jamais disparu – et pour la plupart leur « retour raté » : quelle impudence , ne serait-ce qu’oser cette expression chez des journalistes « mainstream » qui n’ont sans doute pas remarqué ou gardé le moindre souvenir de la folle répression que le mouvement a subi depuis presque 2 ans dans une république qui se prétend démocratique, et de celle qui leur était implicitement peut-être promise avec par exemple, une nouvelle fois, la mise en état de siège du centre de Paris et l’avertissement du préfet Lallement qu’aucun gilet jaune ne serait toléré dans ce périmètre …

Environ 20 000 personnes selon les estimations les plus sérieuses (de 6000 à 8500 selon les autorités), la majorité évidemment sans porter « le gilet » devenu depuis un moment un motif d’arrestation préventive (comme cela a été de nouveau le cas ), ont donc de nouveau foulé les boulevards et les rond-points un peu partout dans le pays (Toulouse, Paris, Montpellier en première ligne ) : qui dit mieux en cette « rentrée » où ni les confédérations syndicales ni les partis ou mouvements de la gauche parlementaire n’ont encore réuni au grand jour la population laborieuse et la jeunesse, déjà assaillies pendant tout l’été de mesures iniques par le Gouvernement Macron-Castex et le patronat, mais qui dès la fin du confinement en Mai-Juin, et encore en Juillet, avaient montré leur disponibilité pour le combatà Maubeuge (Renault), Lannion (Nokia), Toulouse (Airbus), Sarreguemines (Smart-Mercedès) … et Paris (Justice pour Adama et Floyd, travailleurs sans papiers pour leur régularisation par dizaines de milliers ) ?

Nul doute que même sans s’y joindre encore à cette étape – et surtout encore une fois après la répression sauvage dont tous savent, chez eux, ce qu’elle a été – les travailleurs de partout ont « regardé » ces gilets jaunes qui une nouvelle fois ont  donc « ouvert le bal », certes sans qu’il atteigne encore le niveau de novembre-décembre 2018, mais dont la réalisation-même influencera ce qui va se passer dans les jours et les semaines qui viennent, peut-être déjà lors de la nouvelle « journée … d’inaction » appelée pour le 17 septembre … depuis 3 mois par la direction de la CGT (et alors, encore une fois que des dizaines de milliers de salariés manifestaient partout sans avoir mis déjà le maillot de bains comme les dirigeants syndicaux !), et à laquelle se sont ralliées depuis  les directions d’autres centrales et organisations de jeunesse : combien à la suite du 12 et malgré son « cadre »vont-ils quand-même essayer de s’en saisir ? la réponse demain…

Mais de toute façon, le coup de gong a été donné le samedi 12 et il faut être Médiapart ou «Le Monde» pour n’avoir pas cru bon dans leurs éditions du Lundi, ne serait-ce que de mentionner l’événement et les centaines d’interpellations auquel il a de nouveau donné lieu, avec combien de manifestants à nouveau déférés et promis peut-être à la prison comme des centaines de leurs camarades avant eux ? Le mouvement ouvrier et démocratique va-t-il une nouvelle fois se couvrir de honte en n’ exigeant pas la levée de toutes les poursuites ?

FRAENKEL


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