Vous êtes prêts pour la seconde vague ?

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : Manif-Est.info

Ce mardi 20 octobre 2020, le Niveau 1 du dispositif “Hôpital en Tension” a été déclenché dans plusieurs pôles. Le même jour dans un live facebook le maire de Nancy, Mathieu Klein, nous indiquait que “Nous sommes aujourd’hui dans une situation d’inquiétudes réelles. Le taux d’incidence sur la métropole continue de progresser et est aujourd’hui entre 170 et 180”. Un peu plus tard sollicité par un internaute sur la question d’un possible couvre-feu à Nancy, le maire a indiqué qu’une telle mesure “n’est pas à l’ordre du jour”. Encore une promesse non tenue ?

Pour éviter aux hôpitaux de connaître une situation semblable à celle du printemps dernier, l’élu a indiqué à ses administrés qu’il comptait sur eux, il fait donc peser sur nous la bonne gestion de l’épidémie en omettant le fait que si les hôpitaux ont été submergés par les patients COVID c’est bien à cause de la gestion calamiteuse des hôpitaux public par les gouvernements qui se succèdent et se ressemblent. En effet les politiques, sous prétexte que la santé des gens coûte trop cher, ont fermé 95 hôpitaux publics et 68172 lits en 15 ans, 100 000 en 20 ans, il ne faut pas s’étonner que les établissements de santé soient en crise quand survient une épidémie.

On pourrait dès lors s’attendre à ce que l’on arrête cette politique pour réinvestir dans la santé mais ce n’est pas le cas, ni au niveau national ni au niveau local.

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Collage fait aux abords de l’hôpital central de Nancy

Outre la seconde vague, il faut rattraper les retards pris sur les opérations qui ont été déprogrammées en mars-avril. Le CHRU de Nancy doit aussi absorber les pathologies habituelles de l’automne et cela avec un personnel éprouvé. Eh bien, comparé à la période mars-avril, il n’y a pas de places supplémentaires en réanimation et pas de renforts dans les autres services. On demande aussi aux hospitaliers déjà épuisés de sacrifier des jours de congés de la Toussaint pour revenir travailler contre une prime de 110 à 200€ bruts par jour. Pire, le personnel du CHRU qui est cas-contact COVID doit continuer à venir travailler jusqu’à l’obtention de son résultat, vous imaginez êtres soignés par quelqu’un de malade ?

Mais cela ne semble pas choquer nos politiques qui préfèrent culpabiliser les gens et les priver de la culture et de leurs liens sociaux, même lorsque ceux-ci sont faits en respectant les gestes barrières, plutôt que d’investir dans la santé. Ils avaient pourtant en quelques jours des centaines de milliards sur la table pour aider l’économie mais rien pour les hôpitaux ou les EHPAD jugés non rentables.

Il est grand temps de se poser la question de comment on se gouverne et de quelles priorités on souhaite pour notre futur. L’autogestion de notre service de santé semble une priorité.


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