Partout, la question de la démocratie contre les pouvoirs en place !

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : Arguments pour la lutte sociale

Bélarus : depuis lundi matin a commencé la 3ème phase de ce que les Bélarusses appellent « grève générale ». La première phase a consisté dans les grèves de masse de la semaine suivant le scrutin au début août. La seconde phase dans la poursuite d’une résistance profonde sous forme de grève du zèle et de soutien aux comités de grèves élus lors des premiers jours. La troisième phase est le développement de grèves massives et progressives, depuis lundi matin, suite à l’appel de Svetlana Tikhanovskaia à engager l’épreuve de force, dans la durée sans doute mais pour en découdre, pour chasser Loukachenko. Les manifestants, les ouvriers, les syndicalistes discutent des avantages respectifs de la « grève à l’italienne » (qui correspond en gros à la seconde phase) et de la « grève à la française » faisant référence à mai-juin 1968. Qu’ils sachent qu’ils sont en train eux-même d’écrire avec la « grève à la bélarusse » une nouvelle phase de l’histoire de la grève générale prolétarienne !

Pologne : c’est le pays voisin … Depuis 5 jours, des millions de femmes manifestant, bloquent des routes, investissent des églises, contre la suppression du droit à l’avortement que vient de décider le pouvoir clérical-réactionnaire. Qu’est-ce qui ressemble le plus à Loukachenko face aux femmes ? Le président polonais Duda !

Bolivie : les élections présidentielles ont vu la très large victoire du candidat du MAS, Luis Arce. C’est bien entendu une défaite profonde des forces réactionnaires qui avaient tenté de prendre leur revanche des pauvres, des prolétaires, des paysans, des indiens, suite à la crise sociale provoquée par dérive d’Evo Morales s’opposant aux aspirations populaires. C’est la victoire du MAS sans Morales, la volonté sociale et démocratique de faire du neuf, dans l’intérêt de la grande majorité -et non pas du « capitalisme andin ». Bien entendu, Evo Morales doit pouvoir revenir et la réaction putschiste doit être jugée, mais plus encore : n’est-il pas temps qu’une véritable assemblée constituante populaire avec des députés mandatés et révocables reprenne en main le destin du pays ?

Chili : justement, c’est la voix que montre le Chili. Le pouvoir en place vient de subir une défaite écrasante : à 80%, le peuple ne veut pas de l’ancienne constitution et veut une constituante totalement nouvelle et sous son contrôle ! La bataille s’engage maintenant pour que les élections à la constituante soient menées par les comités populaires et les organisations émanant du mouvement social, et pas par l’État post-pinochétiste et son armée !

Espagne : après les arrestations et les persécutions des représentants de la nation catalane, après le départ de l’héritier de la couronne au cœur de la corruption d’État, le débat monte dans le pays : la question de la République, posée par le combat catalan, ne concernerait-elle pas toute l’Espagne ?

Algérie : devant le référendum voulu par le pouvoir pour reconduire le même système honni en faisant semblant de changer la constitution, la majorité du peuple se dirige vers le boycott ce 1er novembre. Le débouché du Hirak : une constituante, qui ne pouvait et qui ne peut qu’être mise en place par les organismes autonomes du mouvement populaire et non par l’appareil d’État en place, reste plus que jamais la question centrale.

États-Unis : dans une semaine,tous les observateurs voient arriver la crise. Pour la défense de la démocratie et du droit de vote, les syndicats et les organisations démocratiques doivent se mobiliser : le mouvement est engagé !

Nous ne sommes pas exhaustifs : Thaïlande, Nigéria … nous y reviendrons…

France : la gabegie d’un exécutif qui a toujours refusé toute mesure d’urgence dans la Santé publique, a pour résultat l’annonce présidentielle d’un confinement dans lequel les écoles, collèges, lycées, chantiers et travaux publics … continuent à fonctionner. Il est par contre interdit d’aller ramasser des champignons ! L’épidémie galope, comme prévu.

La question de la démocratie, c’est-à-dire de la légitimité du pouvoir exécutif et de la mobilisation sociale pour l’empêcher de continuer à nuire, n’est-elle pas la vraie question en France aussi !

Macron démission !

Le 28-10-2020, 22H.


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