ONET Valenciennes : à l’hôpital aussi, ré-internalisation de la sous-traitance !

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SOURCE : Où va la CGT

Les salariés du nettoyage de l’hôpital de Valenciennes viennent de démarrer leur sixième mouvement de grève. Après la lutte pour la prime COVID au printemps, elles et ils ont repris la lutte pour les salaires et les conditions de travail, encouragés par la diffusion du documentaire de Cash Investigation qui a particulièrement énervé la direction (voir en fin d’article notre cadeau de Noël, la vidéo accessible en rediffusion !)

Et on découvre que le cancer de la sous-traitance atteint désormais la santé et les services publics. Après l’hôtellerie, le nucléaire, l’automobile, l’aéronautique, les télécommunications, la SNCF, voilà l’hôpital qui est envahi par ces requins, dans la chasse aux coûts et à la restructuration permanente du système de santé comme de tous les autres secteurs. Ainsi, à l’hôpital de Strasbourg, l’externalisation a pour but clair et net de faire 2 millions d’euros d’économies, bien entendu sur le dos des métiers les moins qualifiés comme les ASH (voir les articles de 20 Minutes et de Rue 89).

Lire également tous les articles de ce blog sur la sous-traitance, ICI

 

Dans le domaine de la santé, la sous-traitance touche le nettoyage, la blanchisserie, la restauration, la maintenance (par exemple les appareils de dialyse) et les fonctions de bio-nettoyage (stérilisation, par exemple de l’eau), jusqu’au nettoyage des blocs opératoires.

Dès 2013, une enquête fouillée d’un journal professionnel infirmier mettait à nu ce qui commençait alors à se développer. Il faut relire aujourd’hui cette enquête (ICI) à la lumière de la grève à ONET Valenciennes, c’est très édifiant !

Comme partout, comme dans les autres secteurs, ce sont les « invisibles », les « indispensables », les « premiers de corvée » qui en font les frais, avec une aggravation considérable des conditions de travail et de salaire des ASH, femmes de ménage et autres petites catégories. Le reportage de Cash Investigation est particulièrement éclairant à ce propos.

 

Le conflit de Valenciennes a eu un très grand écho, puisqu’il est tombé en même temps que la diffusion de l’émission de télévision – ce qui prouve en passant que tous les journalistes ne sont pas des pourris comme on l’entend un peu trop souvent.

Et on se rend compte que parti d’un conflit du travail apparemment ordinaire, on en arrive à la remise en cause de la sous-traitance et à l’exigence de la réinternalisation. Comme dans le nettoyage hôtelier. Comme dans le nucléaire. Comme dans l’automobile et comme partout.

Le tract de l’UD CGT du Nord débouche presque naturellement sur cette revendication, tant le scandale est évident, et nous nous en félicitons.

 

La revendication fait son chemin, s’impose par les faits, y compris contre les résistances corporatistes des personnels en fixe que nous connaissons bien, y compris dans notre syndicat.

Il faut sans cesse la populariser, non pas dans une quelconque perspective réformiste d’amélioration du service public ou privé – mais toujours capitaliste !, mais avant tout pour reconstituer le collectif de travail, renforcer l’unité des travailleurs d’un même site et donc renforcer leur capacité à résister à l’exploitation commune, pour un avenir meilleur !

 

Solidarité avec les grévistes d’ONET à l’hôpital de Valenciennes !

Ré-internalisation de la sous-traitance, à l’hôpital comme ailleurs !

Participons à la collecte de soutien => Le Pot Commun

 


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