Coronavirus: Martine Wonner (LREM) n’a plus confiance dans le gouvernement

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SOURCE : Huffington Post

“La gestion de la crise sanitaire est catastrophique”, estime la seule députée LREM à avoir voté contre le plan de déconfinement.

Martine Wonner, députée LREM du Bas-Rhin en 2017 à l'Assemblée

Elle est médecin, députée LREM et elle n’a “plus confiance” dans le gouvernement pour gérer la crise sanitaire. Dans une interview accordée à France 3 Grand-Est dimanche 3 mai, Martine Wonner met les pieds dans le plat.

Elle est la seule députée du groupe majoritaire à avoir voté contre le plan de déconfinement proposé par le Premier ministre à l’Assemblée nationale le 28 avril et s’en explique. “Si j’ai voté contre le plan de déconfinement, c’est d’abord parce que le gouvernement ne propose aucune stratégie thérapeutique. La gestion de la crise sanitaire est catastrophique. ‘Protéger, tester, confiner’, c’est très bien, il faut continuer comme ça. Sauf que dire aux gens, ‘si vous avez des symptômes, vous restez chez vous et vous prenez du doliprane’, au XXIe siècle, c’est totalement indigne”, explique cette psychiatre, élue depuis 2017 comme la plupart de ses collègues.

“On a perdu du temps et des vies”

Elle est de ceux qui défendent la chloroquine, notamment au début des symptômes de la maladie et a signé une pétition avec l’ancien ministre de la Santé, Philippe Douste-Blasy ou l’urgentiste Patrick Pelloux pour réclamer au gouvernement de laisser les médecins prescrire cette molécule. “On a perdu du temps et des vies, on aurait pu épargner énormément de décès. Parce que les médecins connaissent leurs patients et qu’ils connaissent les effets secondaires de cette molécule, utilisée depuis longtemps. C’est la première fois en France qu’on limite la libre prescription des médecins, ça ne s’est jamais vu”, exprime-t-elle encore à France 3.

À cause de son vote, elle a été convoquée par le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale qui la recevra mercredi 6 mai avec les 8 “whips”, députés LREM responsables de chacune des commissions dont elle livre à France 3 une définition bien à elle : “‘Whip’, ça veut dire fouet en anglais, c’est eux qui nous appellent avant un vote, pour nous dire la conduite à adopter sur tel ou tel texte. Ils sont là pour discipliner les députés de la majorité”, ironise-t-elle auprès de nos confrères. Elle assume pleinement son vote et ne se dit “pas du tout inquiète” par cette convocation.


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