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SOURCE : Ballast
Le 17 octobre 2019, des milliers de Libanais et de Libanaises investissaient les rues afin de réclamer le départ d’une classe politique jugée responsable de la déroute du pays. Dans un Liban au bord de la faillite, prisonnier d’un système confessionnel à bout de souffle et objet d’ingérences étrangères, ce mouvement de contestation — baptisé « Thawra » (« révolution », en arabe) — va faire vaciller l’État libanais pendant de longs mois. La riposte des élites au pouvoir ne s’est pas faite attendre : avec des milliers de manifestants blessés, d’arrestations et de procédures judiciaires, la classe dirigeante va tenter par tous les moyens d’étouffer le cri de la rue. Jusqu’à réprimer les personnes qui, jour et nuit, palliaient l’absence de l’État au lendemain de l’explosion qui a frappé Beyrouth l’été dernier. Une stratégie répressive aussi discrète que redoutable : reportage. ☰ Par Laurent Perpigna Iban et Zeina Ziadeh