Guerre d’Algérie: Macron reconnaît que le militant Ali Boumendjel a été “torturé et assassiné” par l’armée française en 1957

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SOURCE : France télévision

Cela faisait partie des propositions pour une “réconciliation des mémoires” entre Paris et Alger formulées dans le rapport de l’historien français Benjamin Stora.

L'historien Benjamin Stora remet son rapport à Emmanuel Macron à l'Elysée (Paris), le 20 janvier 2021. (CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP)

“Ali Boumendjel ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné.” L’Elysée a annoncé, mardi 2 mars, la reconnaissance par la France de l’assassinat, maquillé en suicide, de l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel pendant la “Bataille d’Alger” en 1957.

Cette reconnaissance “au nom de la France”, que le chef de l’Etat a lui-même annoncée aux petits-enfants d’Ali Boumendjel en les recevant mardi, fait partie des gestes d’apaisement recommandés par l’historien Benjamin Stora dans son rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie, afin de résoudre les tensions entre les deux pays autour de la mémoire de ce conflit.

Un “geste de reconnaissance”

“Au cœur de la Bataille d’Alger, il fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé puis assassiné le 23 mars 1957. Paul Aussaresses avoua lui-même avoir ordonné à l’un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide”, écrit l’Elysée, qui décrit un “geste de reconnaissance, qui n’est pas un acte isolé”.

Emmanuel Macron dit vouloir “poursuivre le travail engagé depuis plusieurs années pour recueillir les témoignages, encourager le travail des historiens par l’ouverture des archives, afin de donner à toutes les familles des disparus, des deux côtés de la Méditerranée, les moyens de connaître la vérité”.

Avocat réputé et ardent militant anticolonialiste, Ali Boumendjel fut membre de l’Union démocratique du manifeste algérien. “Ali Boumendjel laissait derrière lui un héritage politique important. Ses combats et son courage ont marqué à jamais les esprits algériens et français”, décrit l’Elysée dans son communiqué.


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