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SOURCE : Front syndical de classe
Dans la crise sanitaire actuelle, la place décisive de l’hôpital public pour la santé de la population personne ne peut la nier!
Pas plus que l’incontestable et formidable dévouement de ses personnels et la pénurie de moyens auxquels il est confronté.
Et donc pas les pouvoirs successifs et le pouvoir politique actuel acharnés pourtant à le transformer en entreprise “rentable“, à le priver de moyens matériels, financiers et en personnels durant des décennies!
MAIS, on a vu qu’à l’avenir, l’engagement de Macron lors d’une récente allocution d’ un plan massif en faveur de l’hôpital ne constitue absolument pas une garantie :
SAUVER LE CAPITALISME ou L’HOPITAL PUBLIC
EXTRAIT :
” Il faut prendre le temps d’écouter ce qu’a dit le Président. Il n’a pas parlé d’un grand plan d’investissement dans l’hôpital public, il a parlé d’un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». Ça peut vouloir dire plein de choses. Il faut attendre de connaître le détail des mesures et des acteurs qui bénéficieront de cet investissement ”
De la même façon on ne peut que saluer la décision annoncée par Macron qu cours de sa visite à l’usine de production des masques de Saint-Barthélémy-d’Anjou (Maine et Loire) d’accélérer la production de respirateurs en urgence.
Mais sur le long terme à qui profite les investissements ?
Quel va être l’usage des 4 milliards d’euros attribués à l’agence “Santé publique France” pour procéder aux achats nécessaires .
Selon quels critères ?
Pourquoi s’adresser aux seuls chefs d’entreprise ?
Pourquoi ne pas procéder par réquisitions qui donnent à la puissance publique la main sur les décisions en laissant toujours les entreprises libres de participer ou non, de s’inscrire ou non dans des choix d’impératifs de santé et d’intérêt général?
Mais pourquoi ne pas prendre en compte l’annonce du militant de la CGT de PSA Mercier associant son refus de produire des voitures dans les conditions actuelles ET de se porter volontaire pour produire des respirateurs ?
” Il y a fort à craindre qu’il soit effectivement plus sensible à ce que disent Sanofi et Samsung qu’à ce que réclament les soignants de l’hôpital public. Ce n’est d’ailleurs pas anodin de voir aujourd’hui toutes ces entreprises et ces start-ups qui démarchent les autorités et les médecins pour, par exemple, produire en urgence des respirateurs, à l’image de la start-up Diabeloop. Il y a aussi toutes les entreprises qui s’affairent pour produire des tests. Au Royaume-Uni, on a appris que des tests allaient peut-être faire l’objet d’une mise sur le marché et qu’ils seraient soit livrés par Amazon, soit mis en vente en pharmacie.
Ces entreprises mettent le pied dans la porte, pour devenir ensuite incontournables. La crise sanitaire est pour elles l’occasion d’occuper une place encore plus grande dans le système de santé public. Il n’y a qu’à voir la façon dont Emmanuel Macron, le 25 mars, soulignait encore l’alliance fructueuse entre le secteur privé et le secteur public dans la gestion de la crise ”
Toujours la sacro sainte liberté du marché qui nous a pourtant conduit aux pénuries actuelles!
Et il y a de quoi être sacrément méfiant sur le souci de l’intérêt général des détenteurs de capitaux lorsqu’on peut constater que pratiquement en continu la radio du patronat, BFM passe le clair de son temps à pratiquer des conseils sur la meilleure manière d’investir en bourse, de vendre ou d’acheter des titres …
C’est ce qu’à son tour à sa manière le professeur François SALACHAS de la Pitié Salpétrière dénonce :
EXTRAIT :
Le professeur François SALACHAS :
” est-ce que l’hôpital public ça doit être dépendant du bon vouloir du charity business dans un pays comme la France ?
Est-ce que c’est comme ça qu’on fait marcher l’hôpital public ou pas?
Patrick COHEN :
” En temps normal non, mais on est dans une période absolument exceptionnelle ”
Le professeur François SALACHAS :
“Oui, mais en temps normal ce n’était pas le cas!”
Ce qui pour Patrick Cohen si on le comprends bien signifie qu’en temps exceptionnel il faudrait tout accepter et en particulier le charity business !
Mesures du temps exceptionnel pour adoption en temps normal?
VOIR la VIDEO :