Au delà du profil, la centralité d’un programme pour la campagne présidentielle du NPA !

La CN doit permettre au NPA de lancer une campagne présidentielle qui puisse rassembler le parti sans exclure aucun·e de ses militant·e·s. C’est dans ce sens que nous semble aller le texte appelant à « une candidature ouvrière, anticapitaliste et révolutionnaire du NPA à la présidentielle », et c’est pourquoi nous voterons pour la plateforme 5 du même nom et nous y participerons. Indépendamment de la question du type de profil pour la campagne, nous avons besoin de remettre au centre un programme offensif, qui esquisse les traits d’une société communiste et qui pose la question du pouvoir en abordant de front les enjeux stratégiques. Nous proposons ainsi de mettre au vote la motion suivante aux AG de préparation de la CN. Cette motion n’a pas vocation à être soumise aux votes en contradictoire avec les textes de plateformes et ne consiste pas en une plateforme nationale supplémentaire. Elle comporte un nombre d’éléments que nous souhaitons voir infuser dans le parti de manière transversale jusqu’à la CN et après.

L’ARC

Au delà du profil, la centralité d’un programme pour la campagne présidentielle du NPA !

Indépendamment de la question du type de profil pour la campagne, nous avons besoin de remettre au centre un programme offensif, qui esquisse les traits d’une société communiste et qui pose la question du pouvoir en abordant de front les enjeux stratégiques.

Pour mobiliser largement autour de la campagne du NPA, nous avons besoin de discuter du programme avant le profil, du discours avant le casting. Nous devons rendre crédible notre projet, répondre aux questions que se posent les nouvelles générations militantes, capter la radicalité qui s’est exprimée lors des dernières mobilisations, tout en étant audibles à une large échelle. La campagne du NPA ne doit ni être une campagne « gauche +1 » à côté de la FI, qui est certes sympathique mais qui perçue comme irréaliste, ni une campagne de témoignages, qui redonne certes confiance à notre camp social, mais qui ne répond pas aux questions qu’il se pose au niveau stratégique. Nous devons défendre une orientation, une stratégie et un programme révolutionnaire. Nous devons être audacieux·ses et dialoguer avec les innovations théoriques de ces dernières années, tout en conservant les acquis du marxisme révolutionnaire. Notre analyse des oppressions et de l’écologie ne doivent pas être de simples suppléments d’âme en termes de revendications, mais nous pousser à ré-élaborer l’ensemble de notre programme.

Si nous ne voulons pas être une simple candidature de témoignage, nous ne pouvons donc pas nous contenter de dire que « les travailleur·se·s doivent prendre leurs affaires en main ». Ce slogan que nous partageons et qui permet de défendre auprès des masses l’auto-organisation de notre classe n’est que la première étape du programme que nous devons populariser. Nous ne pouvons nous contenter de dire que lorsque les travailleur·se·s se révolteront ils et elles décideront par et pour elles et eux mêmes. Nous devons ainsi poser la question du pouvoir et défendre qu’un mouvement du type des gilets jaunes « qui irait jusqu’au bout » devrait déboucher sur un gouvernement des travailleur·se·s qui soit fidèle à leurs intérêts et qui impulse une rupture claire avec le capitalisme. Et nous devons tout de suite esquisser quelles mesures devraient selon nous prendre un tel gouvernement si l’on veut apparaitre crédibles face au programme réformiste de Mélenchon.

Nous esquissons maintenant certaines des mesures que nous devrions selon nous mettre en avant (et qui sont bien sûr non exhaustives) – la formulation exacte serait bien sûr à discuter et à développer à la CN, nous proposons un esprit et non une forme précise – :

• mettre en avant notre stratégie de prise du pouvoir qui s’appuie sur la grève et la mobilisation des travailleur·se·s et qui propose ainsi une alternative aux plans des directions syndicales qui ont mené à la défaite lors des derniers mouvements des retraites et des gilets jaunes

• des propositions d’organisation économique marxistes concrètes pour sortir de la crise, et qui préfigurent une rupture avec le capitalisme (socialisation du système bancaire, contrôle de la convertibilité de la monnaie, planification écologique et démocratique de la production, annulation totale de la dette publique, …)

• donner à voir ce que donnerait un pouvoir des travailleur·se·s (réorganisation et contrôle ouvrier de la production, socialisation des tâches domestiques, démocratie ouvrière, …)

• une réorganisation de la production qui se fasse en lien avec une nouvelle pensée des priorités productives : certains secteurs seront amenés à décroître ou disparaître (publicité, voitures individuelles, nucléaire, …), notamment parce que nous ne pouvons pas faire abstraction de la crise écologique majeure que nous sommes en train de vivre. Cela ne veut pas dire que tous décroîtront : d’autres au contraire seront amenés à croître (santé, éducation, …)

• défendre que notre analyse des oppressions ne se situe par uniquement au niveau des revendications, mais aussi de notre analyse même du capitalisme, et donc de notre projet de société future également

• rupture anticapitaliste avec l’Union Européenne pour construire une Europe socialiste des travailleur·se·s et des peuples

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